Ultra Raid la Meije 2014
Voilà la date ultime de notre défi 2014 qui s'approche. La journée du Vendredi est prise, la "pression" monte... Coups d'oeils répétés et inquiets sur la météo du Week-end qui s'annonce pas terrible... A priori il ne devrait pas trop pleuvoir le samedi, mais c'est selon les sites météo... On verra bien...
Vendredi matin, à Charly, on se lève sous une pluie battante... Le moral commence à descendre au fond des chaussettes, mais on se prépare et on se donne rendez-vous devant la salle Maurice Dubernard à 14h00 (Jean-Marc, Alain, José & Antoine). La pluie cesse et un rayon de soleil agréable vient nous réchauffer: Est-ce un signe?
Nous prenons la route et arrivons sans encombre à Villar d'Arène, où Alain a eu la très bonne idée de retenir une auberge (très agréable d'ailleurs) à proximité immédiate du départ du lendemain. Nous retirons nos plaques, faisons contrôler nos sacs (et oui ça ne rigole pas, mais on verra le lendemain qu'il n'y a pas de quoi rigoler...) et assistons au brief. Retour à l'auberge pour un bon repas.
La nuit se passe sous des trombes d'eau, 3h, 4h, lever 4h40, 5h, 5h30 il pleut toujours, que fait-on? C'est maintenu? Oui. On s'habille sans conviction, préparons les éclairages, et la pluie cesse 10 minutes avant le départ donné à 6h00!
Jean-Marc et Alain sont au sas "élite", José et moi au sas "touriste". Départ donné. Les côtes s'enchaînent, ça met pied à terre, et vu la densité, inutile de monter sur le vélo, échauffement avec de la marche à pied. Nous montons au col du lautaret dans la nuit et le lever du jour se fait dans le brouillard. Une courte descente suit derrière le col, puis nous remontons la piste du col du Galibier. Une fois n'est pas coutume, j'ai une crevaison lente, José me passe une bombe anti-crevaison, Merci, car ça a tenu toute la journée! Le serre file nous presse (on est lanterne rouge!), mais nous reprenons plusieurs participants dans la côte. José prend une certaine avance dans les esses, le soleil se lève, brève vue sur la barre des Ecrins, et le souffle se fait de plus en plus court. On arrive sous le col avec la vue sur la crête où l'on voit les concurrents porter leurs VTT sur le dos. On va en ch...r! Je rattrape José dans le portage (merci les quelques randos à pied de l'été) puis on atteint le premier ravito au col du Galibier (2650 m).
Thé chaud rapidement pris (il est déjà 9h!), on "attaque" la première descente en grande partie à pied (c'est boueux, raide, et puis la fatigue se fait sentir). D'ailleurs, je vais aussi vite à pinces en courant dans la pente...La descente alterne entre parties techniques et d'autres "un peu plus roulantes", et nous sommes enfin au soleil.
Nous descendons jusqu'à 1700 m, pour ensuite remonter au col de la ponsonnière, à 2650 m. Le chemin se fait de nouveau très raide, on pousse, on porte, c'est vraiment physique, mais tellement beau!
On passe la 2° barrière horaire, puis on attaque une piste qui nous permet de nous "refaire une santé". Une bonne montée bien roulante, mais à très petite vitesse, car on est déja entre 2100 et 2500 m et bien entamés.
On passe le 2° ravito à 11 heures, puis on continue la montée. Il faut tenir, de toutes façons on n'a pas le choix, il faut retourner dans la bonne vallée pour rentrer, c'est ça la montagne! Pas possible de se dégonfler!
On quitte la piste pour un single agréable à flanc de montagne, roulant, avec tout de même quelques pieds à terre obligatoires (rochers et éboulements ponctuels).
Arrive le lac des Cerces avec une courte pause. L'organisation nous avait dit de ne pas compter sur les ravitos avec raison, car d'une part, les élite ont tout bouffé, et d'autre part, il y a besoin de manger régulièrement.
S'ensuit un long portage en direction du col (2650 m), récompensé par une vue magnifique à l'arrivée. Il est 12h30.
Nouvelle descente. Tiens ça n'a pas l'air si technique que ça. Mais ce n'est que le début! La descente vers l'alpe du Lauzet se fait moitié à pied, moitié en roulant, c'est vraiment chaud, et puis le tour en hélico, j'ai pas envie de la faire maintenant...
Passage 3° ravito à l'Alpe du Lauzet à 14h00, où on nous annonce que pour boucler ça ne passera pas avec la dernière barrière horaire. Dommage, mais bon on est là pour participer...
On s'engage sur "le sentier du Roy", un long chemin en balcon avec des passages de ravines, en nous prévenant que c'est "exposé".
Oui en effet, pas le droit de tomber.
Du coup, on prend notre temps, on pète un câble... et on redecend, pour mieux remonter au lautaret sur le vélo, et à pied.
(c'est pas que c'est dur, mais on est complètement nazes!)
Nous arrivons au Lautaret à15h15, ou on nous annonce qu'il reste 15 minutes pour atteindre la dernière barrière horaire à 15h30 pour finir.
Bon ben on descend et de toutes façons, on verra bien! Descente herbeuse bien douce dans ce monde de brutes, traversée de route par les buses de torrents (histoire de faire bien guerrier!) et on arrive au pied du col (1600 m), dernière barrière.
Super ils nous laissent passer! On continue!
On remonte doucement par des chemins "comme chez nous", une peu de bitume (le 1° de la journée), puis la côte se raidit et la fatigue est omniprésente. De nouveau de la marche (ça pourrait monter sur le vélo, Jean-Marc l'a fait, mais nous on est trop cuits!)
La dernière barrière étant passée, on ne va pas se speeder, et puis on ne peut pas. On remonte à 2100 m, puis arrive la descente finale salvatrice. Les couleurs de fin d'été récompensent nos souffrances, puis on atteint une piste roulante qui nous ramène dans de beaux hameaux rapidement traversés. Les toitures du village de la Grave apparaissent enfin, nous descendons et arrivons José et moi côte à côte après 11h21 d'efforts!
Quelle journée! Un beau défi, très dur niveau VTT, mais un sacré dépassement de soi, dans un environnement grandiose.
Jean-Marc et Alain n'ont pas pu boucler le 112 kms comme prévu, mais se classent au 70kms Elite (repsectivement 8h35 et 9h39).
De mon côté j'ai de belles images plein la tête, et même si ça a été très dur, j'ai crois que j'ai pris le virus du VTT en montagne. (Et je ne suis certainement pas le seul...).
Il ne nous reste plus qu'a recommencer, ici ou ailleurs (en se préparant sérieusement à l'altitude - c'est crucial), d'autant plus que cela a mis une superbe dynamique au sein du club cette année.
La vidéo "officielle"! (Cliquez sur l'image)
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