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GRAND RAID VERBIER BCVS 2021 Alain
- Par AlainP
- Le 24/08/2021
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Salut les vététistes du cct,
Un petit récapitulatif sur ma participation au Raid Verbier 2021 (appelé aussi Grand Raid BCVS). J’espère partager avec vous cette expérience formidable, et aussi vous donner envie d’y participer un jour…
Ce raid est une longue distance en montagne, classé parmi les plus beaux et aussi les plus longs raid vtt sur une journée en Europe.
Ayant à plusieurs reprises participé à des évènements type « MB Race », URLM (Raid la Meije) et Trans Maurienne, j’ai eu l’occasion de croiser des vététistes qui m’ont venté la qualité d’organisation et les panoramas à couper le souffle du raid Verbier.
C’est donc tout naturellement que ce Raid c’est vu proposé à la soirée Défi 2019, Jérôme et moi s’étant alors inscrits pour l’édition 2020 !!...
Vous Connaissez la suite… Edition 2020 annulé cause COVID, restait le choix de maintenir ou pas sa participation sur 2021, ce qu’hélas Jérôme n’a pas pu faire, ayant des évènements familiaux prioritaires…(Wellcome Louise !!).
J’ai maintenu ma participation, me disant qu’il faudrait arriver relativement correctement préparé sur ce raid (pas facile car juste après la période de vacances) et que ce serait dans tous les cas une bonne préparation à L’URLM prévu dans 1 mois.
C’est donc seul, que je me suis rendu à Sion, ville romande au pied des montagnes, afin de passer le « contrôle technique obligatoire » de mon vtt et obtenir ma plaque de cadre, nécessaire…
(En Suisse, pas besoin de certificat médical ou licence vtt, seuls les freins doivent être bien opérationnels …)
Plaque de cadre et kdo de bienvenue en poche, me voilà parti pour Verbier (Station de ski à 1h de Sion, ou sera donné le départ Samedi matin). Je suis en Van et la première difficulté est de trouver une place pas trop en pente pour me garer et passer la nuit… Nombres de vététistes baroudeurs on fait comme moi et je suis obligé de monter à 3km du départ pour trouver une place … (un peu en pente tout de même) ; il est 19h, je dois préparer le vélo, le repas, l’équipement et me coucher pas trop tard pour un réveil 5.00 ; le temps de faire tous ca (petit tour de vélo, pattes aldente + viande blanche), je vais me coucher (il est déjà 21.30).
5.00, le réveil sonne et me tire d’un sommeil réparateur, à ma surprise et malgré la position un peu en pente du van, j’ai super bien dormi !!
PDJ avec café, œufs, tartines, bananes, jus (je me force à bien manger car je sais que le prochain vrai repas sera loin…) Déjà des vtt avec leur feux avant éclairés fendent la nuit et passe devant moi pour rejoindre la ligne de départ.
Je me speed un peu (faudrait quand même pas rater le départ d’une telle journée) … dernier check List, je ferme à clé et je pars en descente rejoindre la ligne de départ, il est 6.10 je suis en shorty et teeshirt, la météo s’annonce idéale.
Ça y est j’y suis, le départ va être donné, je sais que mon premier coup de pédale sera le début d’un long effort et je sais aussi que je vais découvrir de superbes paysages…
Le départ est à 1500m, en monté par une route (que je viens de descendre…) avant de rejoindre une piste, les écarts se font donc rapidement et nous amènent à 2200m ou une première descente en sous-bois, succession d’épingles sur une terre ou l’adhérence est parfaite, me donne envie d’accélérer… Calmons le jeu et profitons de l’instant, la route est longue…
En Suisse, le vélo est roi ; toutes les routes sont fermées à la circulation pour cause de raid … donc pas vraiment de balisage mais des rubalises fermant chaque intersection nous permettent de ne jamais se tromper… Quelques flèches quand mêmes de temps à autres…
Et s’est parti, les autochtones sont tous sur leur palier pour nous encourager, avec enfants, cloches, mêmes quelques longues pipes en bois typiques dont j’ai perdu le nom…
Jusqu’à Hérémence (km 50) les montées et descentes s’enchainent, rien de très technique mais pas que du facile non plus, mix de roulant et forestier ; les ravitos sont top, ici on ne descend presque pas de vélo, garé en épi, on nous donne gourdes avec ou sans produit d’effort, on les dépose un peu plus loin sur des nylons disposés le long du parcours, fruits, fromages barres…tout est très bien huilé.
Ça continue et ça se corse un peu, la montée sur Mandelon est raide,« steep » disent les Anglophones avec qui je discute…(pas eu besoin de google trad pour comprendre…) ;
Les kms restants sont affichés tous les 15 km environ … (c’est un peu dur car au km 75 il est affiché reste 50km… ce qui n’est pas une paille…) je préfère du coup saucissonner ma course et me dit que dans 30km j’aurai passé les 100…C’est mieux pour le moral…
Mandelon passé, je redescends sur Evolène, traversée de paysages magnifiques, et de petites stations de ski sans aucune grosse infrastructure, que des « petits chalets » qui doivent quand même couter bonbon, mais c’est magnifique !!
Les Suisses sont cool et très généreux sur les encouragements, je comprends que c’est aussi pour eux un jour particulier et ils ont à cœur de montrer le respect qu’ils ont pour ceux qui tente ce raid, du premier au dernier.
A Evolène, (km90) gros ravitaillement car le plus dur arrive… Le speaker rappelle les barrières horaires à « Eison » et « la Vielle », je suis dans un timing correct (3/4 d’heure d’avance sur la barrière horaire) ce qui m’autorisera quelques poses photo…
Et c’est reparti, la plus grosse ascension est celle de Eison à l’A vielle (du nom d’un Alpage) 1500 à 2400 qui seront suivis du portage (poussage) du pas de Lona.
La montée sur l’A Vielle est longue et au soleil (nous sommes au-dessus des sapins), je suis au même rythme qu’un groupe de 4 à 5 vététistes et ça devient dure … On passe les 100km et les jambes commencent à piquer… (les fesses aussi…) certains s’arrêtent pour repartir, d’autres se mettent en danseuse pour soulager le popotin, je fais comme eux, c’est quand le ravito de ‘AVieille ??
Le voilà enfin, pas trop tôt, celui là va faire du bien…
Moins bonne nouvelle, ce que je vois devant moi, c’est bien des vététistes dans les lacets de Lona qui poussent leur vélo (30% de pente sur 1 bon km) ça va être coton…
Il parait qu’après ce portage, c’est quasiment fini, on sera au KM 110, une petite descente une petite remontée et la grosse descente (13km) sur Grimentz
Je m’accroche à l’idée qu’après se portage, c’est quasi fini, car ce portage est vraiment dur et vraiment long (4 à 5 fois celui du Galibier pour ceux qui connaissent l’urlm) en un tout petit moins pentu.
Les encouragements des bénévoles et marcheurs sont bienvenus, on est à 2787m en haut du pas de Lona, 110 km dans les pattes et le corps commence à dire… (c’est pas bientôt fini ??...)
Ça y est, j’y suis Lona est atteint, on voit au loin les tentes du dernier ravito qui marquent le début de la descente sur Grimentz, petite descente, petite remontée et c’est la dernière descente (2792 à 1570) soit -1200, grosse et belle descente un peu technique, j’assure ma descente en commençant déjà à me remémorer ces moments alternant fascination devant un tel paysage, satisfaction de réussir ce challenge, gentillesse et empathie des bénévoles et spectateurs.
Il est bientôt 18H, le speaker annonce « Alain Pailhes Frankreich 11.46 !! » je regarde mon GPS, 123km 4900D+… Et je me dis : Ça s’est fait… !!
Restera 1 heure d’attente, 2 heures de bus pour rejoindre Verbier, la remontée vers mon van à vélo de nuit vers 21.30, une douche à l’eau froide… petit repas et dodo !!
C’était Génial, super journée, super météo, ce massif Suisse est magnifique et je me suis promis d’y retourner, hivers ou été.
Pour ceux qui seraient tentés, le raid se fait sur 36, 70 ou 125 km, distance à choisir à l’inscription car c’est le lieu de départ qui change.
Il faut être bien préparé, c’est roulant mais parfois technique, la distance et le long portage sont la partie difficile, aucun passage très technique ou dangereux.
En espérant vous donner envie de participer à d’autres évènements similaires, à très bientôt sur nos chemins préférés…
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Mes week ends de défis 2019
- Par Jose
- Le 08/07/2019
- 4 commentaires
Salut à tous,
Bon et bien comme dirait Alain, ça c’est fait!
Je m’étais engagé sur 3 gros défis en 2019 et les 3 sont accomplis.
La Mythic Merida,
La Capnore
La MB Race.
Si on compte les 2 stages de préparation dans le Verdon et à St Gervais, ça nous fait 5 week ends dédiés au VTT et aux copains.
C’est de ces week ends dont je voulais parler, plutôt que de la course elle-même.
Vous êtes tous cyclistes donc vous savez que la course c’est ; je baisse la tête et je pédale et quand ça pique je sers les dents.
Par contre je laisse le soin à nos 2 guerriers, Alain et Jean Marc, de nous raconter leur course de la MB Race 140 car ils ont réalisé un truc que la plupart d’entre nous ne vivrons certainement jamais. Vu de l’extérieur c’était extraordinaire alors de l’intérieur ça doit être encore mieux.
Pour en revenir à nos week end, voici pèle mêle ce que je retiens de ces super moments :
Le Verdon c’est beau, et en plus Alain nous a trouvé des parcours au top.
VTT et convivialité étaient au programme.
Nous avons même eu un grand moment mystique en nous rapprochant du temple du Mandarom.
J’ai vu le moment où Stéphane était tout près de se convertir !
Pascal a été le héros malheureux de la journée, mais il a fait entrer de manière définitive le terme de pascalinade dans le dictionnaire du petit Charlyrot.
Que dire de notre soirée « côte de bœuf » qui restera un des meilleurs barbecues de la saison.
Avec cette équipe on ne s’ennuie jamais.
Ensuite il y a eu la Mythic Merida.
Jamais déçus à Villars de Lans.
Cette année en plus on a eu le beau temps avec nous.
La preuve que ça c’est bien passé ; Thomas ne rêve que d’y retourner l’an prochain.
Quand on voit la photo des 4 fantastiques avec la casquette Skoda qui posent avec Milou, la fille de Laurent, on se dit qu’on se prend pas trop au sérieux et c’est très bien comme ça.
Encore un week end de bonne humeur.
Et puis….il y a eu la CAPNORE.
Et là je remercie l’ami Fred de nous avoir fait connaitre ce rallye.
De l’avis de tous ; le meilleur parcours VTT que nous ayons fait.
En plus, nos 2 expatriés, Albert et Antoine nous ont rejoint. Ils étaient au moins aussi contents de nous revoir que nous de les revoir.
Là c’était le top avant pendant et après la course, le barbecue, la piscine…..tout y était
Dommage que Michel ait voulu voir si les infirmières des urgences de Carcassonne étaient aussi jolies qu’on le dit.
Mais ça lui a permis 3 semaines après de nous prouver qu’il était un vrai guerrier au cas où on en douterait.
La Capnore on l’inscrit d’office au calendrier 2020.
Pour finir, la MB Race.
Put….. de MB Race, je devrais dire. Elle nous aura tout fait ; la canicule, le froid, les orages et maintenant les émotions.
Tout d’abord il y a eu le stage de préparation 15 jours avant le jour J, comme des vrais pros.
Michel ,qui n’a pas pu venir, avait tout préparé et les conditions du séjour étaient au top.
Après le Mandarom, nous avons pu continuer notre quête spirituelle en nous installant 2 jours chez les religieuses de St Gervais.
Nous avons pu faire le circuit de la MB race le jour et côtoyer les nones au petit déjeuner et au diner.
Gérard n’a pas dû bien réciter ses prières ou a dû avoir de mauvaises pensées car le week end suivant il était HS.
Les 7 rescapés, tels les 7 mercenaires allaient devoir relever le dernier défi.
Alain, Jean Marc , José et….Michel sont arrivés sur place le jeudi.
Jean Michel nous a rejoint sur place et nous avons roulé ensemble le vendredi matin.
L’après midi, nous avons eu la bonne idée d’aller nous détendre à la piscine du biotop et là le simple achat de 4 maillots de bains est devenu un vrai sketch comique . Un pur moment d’anthologie. On vous expliquera la scène. Mais ceux qui ont vu la photo de nos 4 compères à la piscine ont déjà une idée de la situation.
Comme quoi, nous avons su rester simples et rire de peu de chose. Un esprit simple dans un corps sain disait quelqu’un dont j’ai plus le nom.
Le soir Antoine, Stéphane et Eric sont venus nous rejoindre et le compte à rebours a commencé.
Pendant la course , Jean Michel a assuré l’assistance et la liaison avec les copains restés à Lyon. Il nous tenait au courant de vos commentaires sur Whatsapp et j’avoue que ça nous a fait beaucoup de bien.
Tout le monde est rentré sans bobo et nos 2 champions ont accompli l’exploit qu’ils vous raconteront.
Michel a bouclé le 70 km avec un genou en vrac et ça démontre la volonté du bonhomme.
La fête aurait été encore plus belle si j’avais été au bout du 100 km, mais mon corps en avait décidé autrement.
Mais vous me connaissez, je cherche déjà à savoir ce qu’il faut améliorer pour les prochaines fois.
Inutile de vous raconter la soirée. Au bout de 2, non… 3 ou 4 bières, les langues étaient bien déliées et on a refait la course encore et encore.
Voilà, il reste encore des bons moment à partager cette année au retour des congés.
Alain a encore un gros défi dans 2 semaines et il a même entrainé Fred à l’URLM le 15 septembre.
Reposez-vous et revenez avec l’envie de pédaler et de passer encore de bons moments ensemble.
Cette dynamique et cette bonne humeur doivent persister au CCT.
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Fin d'année
- Par ThierryM
- Le 29/12/2018
- 0 commentaire
RdV en 2019 sur les routes et chemins de nos coteaux.
Bonne fin d'année à tous. -
MB RACE 2018
- Par pailhes-alain
- Le 21/08/2018
- 0 commentaire
MB Race 2018 / Les 3 mousquetaires...
Récit par J2M:
Samedi 7 juillet 17h, José, Michel et moi-même sommes devant le podium pour la remise des récompenses des différents parcours de la MB RACE 2018. Les podiums du 70 kilomètres se succèdent, scratch, féminines, M1, M2, M3.
Place au 100 kilomètres, Michel et José sont prêts à immortaliser ma première place sur cette distance en M3 50 ans et plus, et je me fais chambrer. Comme d’habitude la bonne humeur et l’amitié sont au rendez-vous. Après quelques places d’honneur, Cette fois je suis sur la boite, et sur la plus haute marche. Les photos pour le site internet du club seront sympas, et le trophée viendra agrémenter ma collection de plaques de course. Je m’en veux car j’ai oublié la veste sans manche aux couleurs du club. Mais alors que le podium des M2 se termine, ……… rien, pas de présentation, pas d’excuses, pas de podium pour les M3, pas de trophée ni de photo. Michel va interroger l’animateur, réponse laconique « il n’y a pas de podium M3 » Nous sommes désabusés, on se dit que c’est mesquin, qu’il n’y en a que pour les élites.
Sans nous laisser abattre, nous n’attendons pas le podium des pros et préférons aller boire une bière sur la terrasse de l’hôtel avec une vue magnifique sur les montagnes.
Cet épisode est un peu à l’image de ma journée, une succession de haut et de bas.
Retour au départ à 6h, plus de 1000 participants sur la ligne, avec José et Michel nous sommes assez bien placés, dans la première moitié du peloton. Les trois premiers kilomètres sur la route me permettent de gagner des places. Viennent ensuite les sentiers vers CORDON, dont je saute le ravitaillement, direction le col du JAILLET. Je n’ai pas un super tonus, mais de la force, et dans la longue ascension de sept kilomètres vers le col, je rattrape des coureurs isolés et des groupes, la moyenne horaire est bonne. Le passage du portage du goulet au col est fluide, ce qui ne sera malheureusement pas le cas pour José et Michel qui resterons bloqués longtemps dans l’embouteillage. Je suis au sommet en 1h58 pour 24 kilomètres parcourus, tout va bien. Cette année j’ai décidé de supprimer la ceinture cardio et de suivre mes sensations. La descente du Jaillet en direction de LA GIETTAZ n’est pas trop humide et hormis 50 mètres très raides et glissants, tout passe sur le vélo, l’an dernier sous le déluge, j’avais tout descendu à pieds et encore j’étais tombé !
A la GIETTAZ il y a beaucoup de monde pour encourager les coureurs, pourtant il n’est pas tard. Je m’arrête au ravitaillement, je profite ensuite du poste de lavage qui n’est pas encombré pour nettoyer ma transmission, passage à l’assistance technique, petit graissage, regonflage des pneus qui étaient vraiment sous gonflés et je repars. Je file le long du ruisseau l’ARONDINE qui coule des ARAVIS, le vélo est super bien réglé, c’est le pied ! Je traverse la route des ARAVIS et débute la montée vers la tête du TORRAZ, mais nous n’irons pas au sommet. Je dois être bien, car je double doucement des concurrents. Les pulsations cardiaques ne me semblent pas très hautes, je peux tenir longtemps à ce rythme. Il faut que je sois à MEGEVE au 70° kilomètre vers 12h. Descente vers PRAZ sur ARLY par le single dans les bois qui étaient impraticables l’an dernier et qui ne présentent pas de grande difficulté cette année. Ensuite nous empruntons des chemins en faux plat avec quand même quelques bons raidards à plus de 15% qui font mal aux jambes. A cet endroit, la vue est magnifique sur le Mont-Blanc qui est totalement dégagé. Il commence à faire chaud et je ne regrette pas de n’avoir mis que notre maillot.
45°Km PRAZ sur ARLY 3h50 de course, il y a beaucoup de monde pour nous encourager, le moral est bon, tout va bien. Je ne le sais pas mais je suis 1° M3 et 31° au scratch. Je mange, fais refaire le plein de mon CAMELBAK qui est presque vide « avec du produit de l’effort » me dit la gentille bénévole avec un grand sourire. « Oui ça sera mieux que de l’eau » je prends également des barres, et je repars en direction d’une des ascensions les plus dure que je connaisse, la montée du mont VORES jusqu’au mont VERY, 11.2 Km et plus de 1000m de positif avec des portions à plus de 20% classé hors catégorie sur TRAVA ! Heureusement les tous premiers kilomètres après le ravito sont assez plats et permettent tourner les jambes et de se préparer à ce défi. Je mange une barre protéinée pas très bonne, je bois et…, beurk le produit est un truc à la menthe pas bon, mais il faut que je m’hydrate et que je mange avant l’ascension. Le pied du col est bien raide et demande un gros effort, et malheureusement après une vingtaine de minutes, mon ventre n’a pas aimé la mixture ou les barres ? L’envie de vomir apparait, des douleurs au ventre, et là c’est plus pareil. La montée est très difficile, je ralentis le rythme en limitant l’effort. Pour finir je dois m’arrêter et faire une pause. En plus ma selle a bougé et j’ai très mal à l’intérieur des cuisses et au bas du dos.
A l’arrivée au ravito de mi pente, je vide le produit de l’effort et demande de l’eau, il faudrait que je mange, mais ce n’est pas possible. Comme je n’ai pas assez bu, j’ai la bouche très sèche et je dois être bien déshydraté. Je repars en essayant de limiter le temps perdu, et en buvant très souvent et par toutes petites gorgées. Je monte, pas vite, mais je monte et cette fois, on me double. Les jambes ont de la peine à tourner, j’ai l’impression que j’ai la circulation sanguine coupée à l’intérieur des cuisses, en plus nous approchons des 2000m d’altitude. Je finis la dernière rampe en poussant, mais c’est le cas de tous les concurrents. J’ai mis deux heures pour franchir cette cote ! Je constate que l’arrivé à MEGEVE pour 12h est inaccessible car j’ai perdu plus de trente minutes dans cette ascension par rapport à ce que je fais habituellement. Le moral n’est pas très bon et je pense arrêter au 70° kilomètre. Le sommet passé, la descente sur une piste puis en sous-bois passe sans encombre, et me permet de me réhydrater un peu. A l’approche de MEGEVE il faut faire un choix, connaissant les trente kilomètres suivants. Je décide finalement de continuer tranquillement, de profiter du beau temps, de régler mes problèmes de selle et d’aviser pour la suite en roulant. Passage de la barrière horaire de MEGEVE 12h45, au ravitaillement j’avale un peu de coca, un morceau de banane, je prends le temps. Je passe également par l’assistance technique SHIMANO qui modifie mon inclinaison de selle, lubrifie ma chaine. Maintenant, direction le mont d’ARBOIS avec vu sur le MONT BLANC.
Après les rampes difficiles des premiers kilomètres, le faux plat du plateau de Croix sur des sentiers forestiers en sous-bois me fait du bien, je peux à nouveau tourner les jambes, et le ravitaillement commence à faire effet. Nouveau ravito au kilomètre 85 avant la montée de huit kilomètres, je prends à nouveau le temps, coca, banane, compote, TUC, remplissage de ma réserve d’eau, pas de fromage ou de saucisses grillée, il ne faut pas faire deux fois la même erreur !
La montée se déroule correctement, et bien que la fatigue soit présente, je passe tout en vélo alors que beaucoup de concurrents alternent vélo et marche, il est 14h30 le temps est magnifique et il fait assez chaud. Arrivé en haut du mont JOUX à 2000m d’altitude, traversée de plaques de neige puis descente vers l’AVENAZ, avant de remonté sur 2Km vers le col du mont d’ARBOIS. Viennent ensuite 7 kilomètres de descente vers MEGEVE par une piste dévalée à très haute vitesse, puis passage en prairie et dernière partie en single dans les bois avec un sol couvert de racines et quelques belles marches. Nous partons ensuite à flanc de montagne direction COMBLOUX, ce sera cinq kilomètres très « casse pattes » avec une succession de petites descentes et montées qui font bien mal aux jambes. Même si je suis entamé, je double encore deux ou trois concurrents! La décision de m’arrêter au 100° est prise, je pense avoir trop entamé mes réserves. Je pourrais passer la barrière horaire, mais je ne veux pas faire 40 kilomètres de galère et de souffrance, juste pour finir. Je ne suis pas venu pour cela. La piste m’amène tout en bas de COMBLOUX, puis montée très raide vers le lac ou je double un dernier concurrent, je tourne à droite, panneau de la bifurcation pour le 140 à gauche, mais je file droit vers la ligne d’arrivée du 100. J’ai 105 kilomètres et 5004m de D+ au GPS, au passage de la ligne. L’animateur m’accueille « nouvel arrivant finisher du 100 kilomètre dossard 749 Jean-Marc MARTIN, 40° au scratch et vainqueur de la catégorie MASTER 3 en 10h02 »
Là j’ai un petit moment de flottement, ce n’est pas possible, 40° au scratch je suis déjà surpris, mais 1°M3! Il doit y avoir une erreur, je ne peux pas être premier M3, J’ai été très mal un tiers du parcours. Je me fais confirmer. Je suis bien premier M3. Après une petite interview sur le déroulement de ma journée, l’animateur me précise que le podium est à partir 17h. Petite collation et je remonte sur le vélo, j’appelle Michel qui vient d’arriver à MEGEVE, nous décidons de nous retrouver à l’hôtel avant d’aller au podium. Je n’ai pas appelé José le croyant toujours en course, Michel m’apprend qu’il n’a pas pu passer la barrière horaire pour 20mn perdues au Jaillet dans le « fameux bouchon du goulet»
Alors que je roule je m’en veux, j’aurais dû continuer, mes sensations m’ont induit en erreur, et je me suis trop écouté. Les coups de mou et galères en tous genres sont inévitables dans ces épreuves ultra, il faut les surmonter, j’aurais dû être un peu plus « UN GUERRIER » comme le dit José.
Après un petit coup de mou physique et moral collectif bien normal après de tel effort, nous nous sommes réhydraté et le moral est remonté en flèche! Nous avons passé un super week-end, merci à José et Michel pour leur convivialité et leur bonne humeur. Bravo à eux pour leurs performances, merci aux collègues du club pour leurs encouragements à distance.
Nous n’avons pas totalement réussit nos challenges, il y a encore des choses à travailler, mais nous n’avons pas dit notre dernier mot…NOUS SOMMES DES GUERRIERS AU CCT.
PS : 20 juillet, mail de l’organisation de la MB RACE m’informant que suite à l’absence de podium M3 du 100 kilomètres, ils vont m’envoyer un lot et le trophée !!!!
Le voilà...
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Récit souvenir de notre périple Diois
- Par JeanMarie
- Le 08/05/2018
- 1 commentaire
Notre séjour dans le Diois s'annonçait sous de mauvais auspices; les prévisions météo étaient loin d'être favorables même à l'office de tourisme de Die les personnes semblaient sceptiques sur nos sorties VTT de ce grand week-end du 1er mai;
nous sommes 13 (Alain, Gérard, José, Laurent, Frédéric, Michel, Jean-Marc, Joël, Didier, Albert, Eric, Stéphane, Jean-Marie) nous logeons au camping Riou Merle l'endroit est calme et bien placé; nous sommes dans 4 mobil-home disposés en U au fond d'une impasse; nous installons tables et chaises au milieu de l'allée, ce sera notre QG.
Après la dégustation d'une bonne bière belge amenée par Loaurent, nous allons au resto "un air de famille" complètement atypique, moitié bistrot moitié self, le patron te tutoie, l'accueil est chaleureux et malgré son côté rustique la cuisine "maison" est bonne et savoureuse.
Samedi 28/04 matin, La Montagne de Justin 1350D+, 33km.
photo de groupe avant de partir et 1er fou rire Didier a bien remonté son vélo mais la fourche est à l'envers; nous sortons de Die et attaquons directement la montée jusqu'à Croix de Justin; route, chemins, puis singles et 600mètres plus haut nous savourons le panorama sur le Diois et le versant sud du Vercors; première descente par des singles à travers la forêt, les traces sont techniques, étroites , exigeantes; Jean-Marie probablement pas assez concentré nous fait une belle "pascalinade" il s'en sort avec quelques contusions heureusement sans gravité ce qui lui vaudra le "Pascal d'Or" du séjour; Lolo casse son dérailleur et se voit contraint de rentrer quant à Eric, il passe son temps à gonfler; gonfle, regonfle, met de la bombe et gonfle, puis une mèche et gonfle toujours.
décidément les Dieux du VTT nous accompagnent un sympathique automobiliste accompagne Laurent chez un vélociste encore ouvert à 12h05; il lui reste un seul dérailleur compatible il pourra le monter pour 14h30.
l'après-midi nous repartons pour une randonnée de 20km et 1000 D+; c'est un résumé de ce que nous vivrons tout le week-end; route puis pistes régulières, chemins, singles quelques séances de poussage dans des raidars étroits et pierreux et des descentes très techniques, pentues aux esses prononcées traversées de racines et pierres humides au milieu d'une forêt de de feuillus et de buis.
après la douche et la dégustation d'une bonne bière à notre QG, les 13 VTTistes nous rendons au resto du camping "Le Mérilou" accueil sympa, cuisine simple et savoureuse.
Dimanche 29/04 les Balcons du Glandas 1000D+ 31km
il a plu une bonne partie de la nuit; à 8h le temps est nuageux mais sec ; après avoir longé la Drôme une longue ascension nous mènera au Col de l'Abbaye puis au Col du Fauchard; la partie en balcon est magnifique, le single étroit mais roulant s'ouvre sur de splendides panoramas; le haut du parcours est beaucoup plus technique et périlleux la trace se rétrécit et surplombe des à pics qui exigent une vigilance absolue; Michel domine son vertige et vient à bout de ce difficile passage; puis descente technique ,humide, périlleuse au milieu des bois de buis; le groupe se disloquera pour se retrouver à l'Abbaye de Valcroissant;
après-midi libre, certains iront déguster la clairette, d'autres visiteront Die ou se reposeront; partie de pétanque et apéro au QG où Jean-Marc nous offre la clairette à l'occasion de son anniversaire; resto au Mérilou et dodo;
Lundi 30/04 le cirque d'Archiane 1600D+31km
il a plu toute la nuit des trombes d'eau mais ce matin le temps est sec; nous partons en voiture jusqu'à La Menée pour parcourir ce qui sera le point d'orgue de notre séjour "le Cirque d'Archiane" que nous franchirons par 4 montées et autant de descentes mais pas un morceau de plat.
dès le départ Eric qui a pris soin de changer son pneu par un pneu neuf crève; cet incident ajouté aux autres (perte de chaîne) lui vaudra le "Djamel d'Or" du séjour.
les longues montées qui se font pour l'essentiel par la piste et les chemins nous mèneront au "cirque d'Archiane" magnifique lieu où les falaises calcaires abruptes dominent une étroite vallée engloutie couverte de feuillus et de buis; la beauté sauvage du paysage nous paye des efforts accomplis.
juste avant le dernier sommet la piste s'est effondrée, emportée par les eaux de ruissellement; il reste un étroit éboulis de terre et de pierres qui roulent sous nos pieds et dévalent la pente vertigineuse; pour franchir cet obstacle plus que délicat nous organisons une chaîne et nous passons les vélos ; les pierres se dérobent sus nos pieds menaçant de s'effondrer à tout moment; OUF tout le monde est passé; un souvenir de plus.
quant aux descentes elles sont toutes plus techniques les unes que les autres; pentues, garnies de pierres humides, truffées de racines glissantes, les innombrables virages en esses sont souvent franchis en posant pied à terre; bref du vrai VTT pour une sortie courte mais bien usante.
rentrés au QG, nos amis Lolo, Michel et Albert regagnent leur domicile; nous passerons une dernière nuit à "Riou Merle" non sans avoir dégusté les spaghettis à la carbonara magnifiquement cuisinés par Didier; nous avons eu du mal à nous mettre d'accord sur la recette mais le résultat était plus que satisfaisant.
mardi 01/05 sortie de récupération par le col de Bergu 19km et 450D+
ce fut un beau séjour, l'endroit est pittoresque, les paysages du sud Vercors particulièrement boisés sont sauvage et accidentés, les parcours exigeants s'adressent à des VTTistes confirmés.
le dicton qui prétend qu'être 13 à table porte malheur est singulièrement mis à mal;
nous étions 13 à table tous les soirs : la météo nous a été favorable nous avons pu sortir tous le jours, Laurent a pu réparer et profiter de son week-end malgré son dérailleur cassé, Jean-Marie a pu continuer à sortir malgré sa "gamelle" mais grâce aussi aux soins de ce bon "Docteur Dunoyer".
nous n'avons pas eu de casse de bonhomme ou de matériel, bref ce fut un super séjour en pays Diois. -
LA TRANSVOLCANIQUE 2017
- Par Didier
- Le 19/09/2017
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Je commencerai cette bafouille par une citation désormais célèbre chez les vététistes du CCT " Bon ça c'est fait " (l'auteur se reconnaitra, petit indice samedi il s’est levé à 4 h du mat ! puis il a mangé un gâteau qui te tiens au ventre tout un weekend puis il a grimpé à vélo à une altitude ou les sapins ne poussent plus). Nous étions donc 7 fantastiques pour ce périple Auvergnat qui a débuté vendredi soir au château de Féligonde (merci à Steph). 18h Après une rapide visite du parc et un coucou au cygnes, le binôme José - Michel, le duo Stéphane - Didier et le couple SNCF Gérard - Richard ont pu regagner leurs chambres princières. Les montures étaient tout aussi bien lotit, au coin d'une cheminé monumentale. S'en est suivi un excellent burger AUVERGNAT chez un aubergiste fort sympathique , et Gérard et Didier en ont profité pour arroser leurs 110 ans !
Le lendemain on a retrouvé Pascal au départ à Blanzat. Après avoir déposé nos sacs et récupéré dossards, bracelets et notre fameux gobelet qui allait nous accompagner pendant ces 2 jours...ou presque car bien évidemment 2 étourdis allaient les égarer; une fois le problème de pipette bouchée du camel bag de Michel résolu (et oui! on a des sacré soucis !) nous pouvions démarrer sous un ciel bleu ensoleillé notre première Transvolcanique. Belle ambiance au départ avec un troupeau de 1500 vététistes, les vingt premiers km furent un peu laborieux, quelques bouchons dans les grimpées mais après la bifurcation entre le grand et le moins grand parcours parcours passée (parce-que y’ avait pas de petit parcours) ça roulait déjà mieux. On a alors traversé de nombreux sous bois sur des chemins plutôt roulants mais on a quand même eu droit à un long passage avec racines et pierres, un bon bourbier aussi. Gérard intenable tout au long du weekend avait pris la poudre d’escampette. Nous, on était dispersé un peu partout sur le parcours tel les cailloux du petit Poucet, mais toujours en binômes Aux environs du kilomètre 50, arrêt et repas chaud ou on a retrouvé Gerard et toujours les bénévoles aux petits soins. Il faut savoir que l’organisation de la Transvolcanique est de loin la meilleure que nous n’ayons encore jamais rencontré ! Un dispositif minutieux et minuté ou tu sois quoi que tu failles, chapeaux les bénévoles !
La deuxième partie en altitude, plus découverte fut intéressante de par ses beaux paysages d'altitude et ses steps vallonées,le puy de dôme, tantôt en vue, tantôt nous tournant le dos dominait cette belle chaine montagneuse. Comme on doublait de nombreux vélos surtout dans les montées, en toute modestie on peut penser qu’au CCT, on était mieux préparé que certains .C’est aussi ça le charme de la Tranvo, zéro esprit compèt. Alors que cette première étape touchait à sa fin ,c’était sans compter sur l’ovation d’une foule en délire, j’exagère à peine, que nous pénétrions dans le beau village de Mont-Dore pour signer l’arrivée de cette première étape. Une dernière tranche de saint nectaire avalée, un p’tit coup de Volvic et direction à fond les ballons sur 5, 6 km de route pour rejoindre notre gite à la Bourboulle, il s’était mis à pleuvoir et le froid commençait à s’engloutir sous les maillots du CCT.
Changement de décor, fini la vie de Château, bonjour la colo ! et bienvenue chez François et Louison, le gite que l’organisation nous avait réservé. Nos 7 compagnons se retrouvèrent dans la même chambre, c’est ce qu’on appelle un dortoir et ça rappelle des souvenirs. « Au fait, comme c’était un peu le bordel dans la chambre, si vous avez un maillot du CCT taille L en trop à votre retour, c’est le mien ». Richard et Pascal nous attendaient avec les bières et les cacahuètes, une bonne douche chaude, quelques whatsapp et une partie de babyfoot endiablée allaient définitivement ouvrir notre appétit.
Dimanche 6h30 la c chambrée se réveille, les vélos ont tous été sortis et n’attendent plus que leurs pilotes. Il faut savoir que les bénévoles rangent les montures à notre arrivée et les ressortent le matin, tout est aux petits oignons. Après un bon p’tit dèj avec Saint Nectaire toujours de la partie , nous attaquons par 4 km supplémentaires pour rejoindre la trace parfaitement balisée qui part de Mont- Dore. La pluie est bien au rendez-vous mais les jambes ne tournent pas si mal. Richard et Pascal partis un peu avant se tromperont au passage vers le lac de Guery, on apprendra à l’arrivée qu’ils ont un peu coupé au final, quant à Gérard parti en avion de chasse, on ne le reverra pas avant Blanzat. Cette deuxième étape s’annonce plus ludique, les chemins sont magnifiques avec un maximum de monotrace, des passages en sous- bois un peu glissant mais sympa, de belles traversées de villages, on traversera des hameaux hors du temps et cerise sur le gâteau nous avons fini par une superbe descente et sous le soleil, et toujours le public et les bénévoles pour nous accueillir à l’arrivée à Blanzat. Comme à l’aller une variante permettait de rallonger ou pas de 5 km. Le seul ennui technique à noter, c’est une crevaison de Michel, et Pascal n’a pu s’empêcher de nous faire une petite Pascalinette, l’histoire de rencontrer une fois de plus les gentilles infirmières de la croix Blanche à Blanzat,. Une bière bien méritée sonnera le glas de ce weekend. Au final mon compteur indiquera 195 km et 4200m d+ pour les 2 étapes. La convivialité des participants,( on y vient de la France entière, Belges et anglais étaient aussi présents), la gentillesse des organisateurs, la parfaite organisation, le balisage impeccable et la beauté des paysages, même si la météo de cette deuxième journée fut maussade et froide sont tous les ingrédients nécessaires à la réussite de cette randonnée. Je pense que l’on s’est tous régalé, en tous cas moi beaucoup, à faire ou à refaire…et avec le soleil ça doit être top.
Didier
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La Grande Traversée du Vaucluse (tome 2)
- Par JeanMarie
- Le 18/05/2017
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Vendredi 12 mai 13h30 tout le monde est au rendez-vous, nous partons sous des averses orageuses et arrivons à St-Saturnin-les Apt sous un soleil radieux; les dieux du VTT semblent être avec nous; petit crochet par Lauris pour stationner les voitures et récupérer Albert; installation dans les 2 mobil-homes puis dégustation de la bière à la terrasse du camping; nous avons déjà l'impression d'être un peu en vacances; nous dînerons au restaurant le St-Hubert ou nous procédons au tirage au sort des conducteurs pour chaque 1/2 étape; Gérard, Jean-Marc, Antoine, Stéphane, Michel et Frédéric seront chargés dans cet ordre de piloter la voiture, Alain, Albert et Jean-Marie auront la chance de parcourir la totalité des 3 étapes.
Samedi 13/05. Après une bonne nuit dans des chambres confortables, un petit-déj pris en commun dans un bungalow nous partons direction St-Saturnin et les Monts du Vaucluse à travers vignes cerisiers et oliviers, nous arrivons rapidement aux premiers escarpements par de petits sentiers puis évoluons dans le massif ocrier sur de beaux singles; les couleurs, les odeurs, la végétation sont un enchantement nous sommes déjà totalement dépaysés; le balisage laisse vraiment à désirer parfois inexistant ou incohérent il ne serait pas possible de naviguer sans nos GPS; halte vers une ancienne mine ocrière désaffectée et nous quittons le massif pour entrer dans la garrigue par des chemins rocailleux qui auront raison d'un pneu à Michel; après quelques tergiversations les techniciens de m'équipe résolvent le problème et nous progressons vers les ocres du colorado provençal; quelques photos sur cette curiosité géologique et nous entamons par des pistes forestières l'ascension vers Viens petit village de pierres typique du Luberon; Gérard nous attend tout penaud en manoeuvrant il a légèrement endommagé le porte-vélo; après un bon casse-croûte, les techniciens réparent les dégâts et nous voilà repartis; il fait chaud et lourd, nous descendons par de magnifiques sentiers en balcon qui surplombent des falaises calcaires dont les abrupts sont impressionnants; nous sommes concentrés sur le pilotage et faisons quelques haltes pour admirer la splendeur des paysages; nous sommes immergés dans la forêt provençale et aussi loin que porte la vue ce ne sont que des collines boisées de chênes et de buis; après la traversée dans le noir d'un tunnel ferroviaire désaffecté nous contournons Céreste et entamons l'ascension vers Mont-Justin magnifique hameau de pierres perché sur un piton rocheux; enfin nous abordons le massif du grand Luberon par un large chemin rocailleux ; ascension rendue difficile par la fatigue, la chaleur lourde et la nature du terrain; enfin nous basculons vers Vitrolles-en-Luberon sur des sentiers à travers la forêt de pins maritimes et poursuivons jusqu'à la Bastide-des-Jourdans où l'on fera étape à l'Auberge du Cheval Blanc; nous occupons la totalité des 4 chambres mais ne bénéficions pas tous de la même literie; certains auront des grands lits, d'autres des plus petits voire des très petits; bières fraîches prises sous la tonnelle , réparations pour certains repos pour d'autres et il est déjà l'heure de l'apéro que nous reprenons sous la tonnelle; là le patron avec sa bonhomie toute méridionale vient nous annoncer le menu, ce sera flan de moules, dorade, fromage et charlotte aux fraises; ce délicieux repas fait partie des super souvenirs de ce séjour et sera aussi inoubliable que les paysages que nous avons taversés ; après une bonne nuit de sommeil le petit déjeuner est à l'image du dîner ; frais copieux excellent; le patron est aux petits soins, il nous accompagnera jusque sur le trottoir pour nous voir partir.
Dimanche 14/05. 8h30 le ciel est bleu, il fait déjà chaud; nous rejoignons Vitrolles par la route et entamons une très longue ascension par une belle piste régulière dans les gorges calcaires au départ, puis sur les crêtes du Grand Luberon; nous profitons de points de vue panoramiques sur la Sainte-Victoire ou le Ventoux, le décor est sublime; la beauté des paysages, les odeurs, la joie de vivre ces moments de bonheur gomment la difficulté, nous sommes euphoriques et au lieu de suivre la trace, nous quittons la piste pour prendre un sentier très pentu avec des passages à 18 ou 20% qui nous mène directement au mont Mourre Nègre 1125m et sommet du Grand Luberon; la vue à 360°nous récompense de nos efforts; après quelques errements dus au mauvais balisage, nous plongeons vers le versant nord par une descente technique exigeante, la "caillasse" est omniprésente certains passages dans les pierriers se font à pied, nous rejoignons Auribeau par une monotrace en balcon, la pente est raide, éprouvante, mais le décor et le panorama sont enchanteurs; Antoine nous attend; pique-nique réparateur, petite sieste pour certains et nous repartons pour le 2eme tronçon; les premiers kilomètres nous mènent sur le plateau calcaire des Claparèdes ou Gérard perd un galet de dérailleur ; il retrouvera le galet mais pas la vis et continuera l'étape avec le VTT de Stéphane qui pilote la voiture; nous traversons les champs de lavande et observons de magnifiques Bories (cabanes de pierres sèches) puis évoluons dans des bois de chênes et de buis sur des sentiers pentus hérissés de pierres pour atteindre Sivergue magnifique hameau de pierres construit sur un éperon rocheux; petite halte photo et nous reprenons par une descente technique vers la vallée de l'Aigue Brun; les sentiers humides traversés de racines et jonchés de pierres sont entourés de hautes falaises , les buis sont couverts de mousse, l'ambiance est fraîche et le décor nous fait penser à des paysages nordiques; nous atteignons Buoux et ses spectaculaires falaises qui font le bonheur des amateurs d'escalade; remontée vers Bonnieux par des sentiers techniques, escarpés, dans un paysage redevenu méditérranéen. A Bonnieux très beau village typiquement provençal, nous faisons une halte à la terrasse d'un bistrot; Gérard trouve un magasin de vélo, celui-ci est ouvert même le dimanche après-midi et en plus il a la vis que cherchait Gérard; décidemment les dieux du VTT sont toujours avec nous; nous redémarrons par une longue ascension sur des pistes et sentiers rocailleux pour atteindre une dernière longue descente ludique mais exigeante qui nous amène à Lauris terme de notre étape; nous sommes logés dans 2 dortoirs d'un centre équestre; les pièces sont petites, l'équipement sommaire, mais cela n'entame pas la bonne humeur du groupe; après la traditionnelle bière, petit concours de pétanque pour les uns, réparations pour d'autres puis vers 20h nous avons droit à l'apéro et un copieux repas cuisiné par Mélissa et servi par Anna; leur gentillesse et leur fraîcheur nous font oublier le côté sommaire de l'hébergement;
Lundi 15/05. Après un petit-déjeuner qui était effectivment "petit" nous repartons à travers le Petit Luberon; le ciel est d'un bleu uniforme; nous grimpons par une piste large et régulière au milieu de falaises calcaires dans un décor "pagnolesque"; les derniers hectomètres sont accidentés et franchis en portage ; arrivés au sommet du Portalas le panorama est splendide, nous avons vue sur les Alpilles, la Vallée de la Durance et la Camargue; une trace sur la ligne de crête nous amène vers une extraordianaire forêt de cèdres centenaires que nous traversons; la fraîcheur de l'ombre et le moelleux du chemin nous repose de nos efforts; nous basculons ensuite sur une descente longue, usante, technique et interminable; en bas nous avons les bras tétanisés; une succession de chemins nous amène à Oppède-le-Vieux splendide village fortifié; la curiosité, l'enthousiasme de l'équipe nous pousse à monter au sommet du village par les ruelles pavées; le point de vue méritait notre effort; quelques photos et nous rejoignons Robion où nous attend Michel et le dernier casse-croûte ; après cette pause réparatrice, nous remontons à travers la garrigue sur un tertre rocheux qui domine Cavaillon, les Vallées du Rhône et de la Durance; nous longeons le canal de Carpentras et remontons par un chemin rocailleux, pentu, long, très long sous un soleil de plomb ; nous sommes dominés par des falaises calcaires où sont accrochés quelques pins maritimes dans un paysage accidenté typiquement méridional; la fin de l'ascension moins exigeante, nous permet d'admirer de magnifiques combes abruptes ; arrivés enfin sur les hauteurs du Petit Luberon nous longeons sur des kilomètres la ligne de crête, le paysage est spectaculaire, le plaisir que nous avons à rouler dans un tel décor est immense, nous sommes comblés, fatigués, fourbus mais heureux et malgré la fatigue nous arrivons encore à nous "tirer la bourre" sur les chemins devenus plus roulants; après une succession de côtes et de descentes une dernière monotrace technique nous fait plonger sur Mérindol terme de notre périple.
pour la petite histoire, nous n'avons pas trouvé de bar ouvert à Mérindol et avons fait les 9km supplémentaires à VTT pour rejoindre Lauris où nous nous sommes "sifflés" chacun 2 cocas en nous remémorant déjà cette belle aventure vécue entre copains qui partagent la même passion pour le VTT et le plaisir d'évoluer au cœur de cette nature qui nous émerveille toujours autant.
La Grande Traversée du Vaucluse est probablement une des plus belle trace qui soit proposée en France; sur les 6 étapes et 330km que nous avons effectués en 2 ans il n'y a pas un kilomètre qui ne soit pas spectaculaire;
cette région est bénie des dieux et cette année les dieux du VTT étaient avec nous. -
MB Race du 02/07/2016
- Par JeanMarie
- Le 04/07/2016
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MB Race 2016 ou "les difficultés de rester debout de bout en bout dans la boue".
Stéphane ayant dû renoncer pour les raisons que nous connaissons, nous étions 11 à vouloir vivre cette nouvelle aventure; il y avait Alexandre, Didier, Julien, Michel, Jean-Marc, Albert, José, Antoine, Gérard, Alain et Jean-Marie.
le week-end avait bien commencé, nous nous sommes installés vendredi dans un petit hôtel bien tranquille avec un panorama magnifique sur les massifs alpins que nous avait dégoté Alain organisateur cette édition; après une petite bière et un sympathique repas entre potes, nous allons nous coucher pour enfin affronter le défi de notre saison.
samedi lever 4h15, le ciel est clair, il fait doux, ça devrait bien se passer; arrivés sur la ligne de départ, nous sommes 1100 concurrents à vouloir en découdre, une musique de film catastrophe accompagne les propos du speaker qui nous annonce une très légère pluie entre 8h30 et 10h puis une amélioration.
6h00 le départ est donné, au bout de quelques kilomètres nous avons droit à un premier gros ralentissement et gravissons la première côte en poussant le vélo puis c'est un bouchon où nous perdons 10minutes à attendre de pouvoir franchir un tronçon de chemin rendu très technique par les pluies des jours précédents; le terrain est gras, glissant, mais nous avançons.
nous attaquons enfin la 1ere difficulté l'ascencion du col du Jaillet; il pleut légèrement, mais chacun monte à son rythme concentré sur son objectif; arrivés au sommet, surprise un énorme bouchon de concurrents nous attend, nous sommes 200 peut-être 400 à attendre de pouvoir passer un goulet d'étranglement rendu impraticable par la pluie et la boue; nous nous refroidissons, nous sommes trempés de sueur une averse orageuse nous trempera à l'extérieur; nous attendons 40minutes pour pouvoir passer; à partir de cet endroit nous avons pataugé dans des bourbiers, des marécages, des chemins inondés et des coulées de boue et avons passé notre temps à monter et descendre de nos VTT toujours en équilibre pour pouvoir avancer soit en pédalant soit en poussant le vélo; même à pied il était parfois difficile de rester debout.
après le bourbier des rives de l'Arly 2eme ascencion 400 de D+ sur un chemin boueux mais qui nous permet cependant d'avancer puis une série de montées descentes sur un chemin transformé en patinoire boueuse où les pneus s'entourent d'une gangue de terre rendant la progression encore plus difficile et périlleuse; nous arrivons tant bien que mal à l'avant dernier ravito de Praz-sur-Arly; il n'y a plus rien à manger excepté quelques abricots frais; il faut donc repartir pour 1100 de D+ à franchir en 10 km; début de montée en pente douce sur un chemin praticable puis le pourcentage augmente, le terrain redevient boueux nous finissons sur un chemin boueux, pentu avec le vent et quelques ondées à 2050m d'altitude; la descente sur Megève sera tout aussi périlleuse que les précédentes, le passage de la ligne d'arrivée est une délivrance; mon GPS annonce 74km et 3500 de D+.
Nous nous retrouvons enfin à notre hôtel refuge, nous savourons le plaisir d'être tous là, ensembles autour d'une bière fraîche et d'un bon repas, fatigués mais heureux d'avoir partagé et surtout d'en avoir terminé avec cette nouvelle aventure.